Un second PC de travail ou de secours: très vieux PC
- Mis à jour le 22 mars 2016
Un vieux, voire très vieux PC peut être intéressant comme seconde machine de travail ou comme poste de secours et d’accès Internet en cas de panne du poste principal. Mais se pose le choix du système d’exploitation. Sous Windows, XP n'est plus maintenu, ce qui pose des problèmes de sécurité. Par ailleurs un vieux PC risque fort d’avoir une configuration matérielle insuffisante pour Windows 8 qui impose de coûteux frais d’achat de licence ne se justifiant pas pour une machine secondaire. De plus, ce qui a généralement motivé l’achat d’un nouveau matériel est la lenteur du PC à l’utilisation. On cherchera donc plutôt à lui procurer une seconde jeunesse.
La solution est alors de se tourner vers Linux qui a l’avantage d’être gratuit et d’offrir un large choix de distributions parmi lesquelles on pourra trouver celle qui convient le mieux à ses goûts et à son matériel.
Choix d’une distribution Linux pour très vieux PC
J’ai testé différentes distributions installées sur disque dur. Le point de vue adopté est celui d’un non expert Linux souhaitant répondre à un cahier des charges précis, disposé à consacrer du temps à la recherche sur Internet de solutions aux problèmes rencontrés.
La machine de test :
Un PC de plus de 10 ans aux capacités un peu améliorées par des éléments de récupération.
Carte mère : MSI KT3 Ultra series.
CPU : AMD Ahtlon cadencé à 1 GHz.
RAM : 750 Mo.
Vidéo : AGP Cirrus Logic GD 5465 (Laguna) sans mémoire propre et ne fonctionnant qu’en mode VESA de base.
Deux disques durs de 40 et 20 Go, séparés en petites partitions de 5 à 6 Go minimum afin d’installer conjointement plusieurs distributions.
Chipset son intégré à la carte mère.
Une carte réseau Ethernet PCI.
Une carte PCI USB2.
Un lecteur/graveur de DVD.
Le cahier des charges :
1- Disposer d’une distribution Linux récente et moderne, dont le développement est toujours actif.
2- Soit disposer de tous les outils nécessaires dès le départ avec une distribution pas trop lourde, soit partir d’une distribution ultra légère à laquelle on peut facilement rajouter des applications ou intervenir dans les paramètres système pour répondre au cahier des charges.
3- Disposer d’un bureau d’aspect agréable et « professionnel » que l’on peut aisément paramétrer à sa guise (apparence, taille et couleur des polices, etc.).
4- Disposer d’une partition indépendante à laquelle on puisse accéder très facilement en lecture et en écriture pour y ranger les fichiers et documents personnels.
5- Disposer d’un large choix de logiciels à installer par la suite.
6- Accès Internet.
7- Accès aisé à un réseau local sous Windows pour le partage de fichiers et d’imprimante.
8- Trouver facilement sur Internet des réponses aux problèmes rencontrés.
9- Pouvoir démarrer en mode VESA en raison d’une carte vidéo très ancienne ne supportant pas l’environnement graphique Xorg utilisé par Linux.
REMARQUE: la carte vidéo du PC de test, sans mémoire dédiée, limitée au mode VGA, est sans doute la cause principale du manque de fluidité observé avec certains environnements. Elle impose une grosse consommation des ressources CPU et interdit une lecture convenable des vidéos.
Un matériel très ancien impose de s’orienter dès le départ vers des distributions proposant des versions avec un environnement graphique particulièrement léger (Xfce, LXDE, Rox…). C’est aussi le gage d’une grande fluidité d’utilisation avec du matériel plus récent.
Pour toutes les distributions testées l’accès à Internet s’est fait de façon automatique en connexion Ethernet. Je n'ai pas testé de connexion Wifi, mon PC de test n'en disposant pas.
Le démarrage en mode VESA dépend des distributions. Certaines le reconnaissent automatiquement, d’autres proposent une option de démarrage en mode Vesa ou en mode graphique sans échec, d’autres enfin nécessiteront d’entrer manuellement des paramètres pouvant être différents d’une distribution à l’autre : « xdriver= vesa », ou bien « nomodeset xforcevesa » pour les distributions basées sur Ubuntu, ou encore modification d'un fichier système après installation.
Certaines distributions ne tiennent pas sur un CD et nécessitent de disposer d’un lecteur de DVD.
Les distributions testées:
Linux Mint 15 Xfce
La distribution répond à tous les critères du cahier des charges, mais les ressources processeurs sont très sollicitées et on observe des lenteurs à l’usage. Le déplacement et le redimensionnement des fenêtres manquent de fluidité.
Il n’y a pratiquement rien à configurer ou installer. Le réseau local Windows est reconnu automatiquement dans le gestionnaire de fichiers. J’ai toutefois paradoxalement rencontré quelques difficultés pour paramétrer un navigateur Web afin de réussir à lire des vidéos sur Youtube, mais cela est dû à un conflit entre les dernières versions du plugin Flash Player et les vieux processeurs AMD tel que celui dont est doté ma machine de test.
L’environnement de bureau est très agréable et d’usage intuitif. Le système est imparfaitement francisé.
La logithèque est très riche et sur Internet on peut facilement trouver réponse aux problèmes rencontrés (c’est une distribution basée sur Ubuntu).
C’est sans doute la solution à privilégier si l’on dispose d’une carte vidéo acceptable, d’une RAM et d’un processeur suffisants, car très facile à installer et d'approche aisée pour un non expert Linux.
Temps de démarrage du système sur le PC de test: 1 min 5 s
Test d’occupation mémoire: Libre Office Writer, Calc et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Chromium (Firefox plante sur mon PC avec Youtube et certains sites) lancés en même temps donnent une occupation RAM d’environ 300 Mo.
Wary Linux 5.5 - Tooppy Linux
Wary Linux est une version de Puppy Linux permettant le démarrage avec le mode graphique VESA. Cette distribution utilise l’environnement de bureau Rox et le gestionnaire de fenêtres JWM. Si l’on n’a pas la contrainte de démarrer en mode VESA on pourra choisir une distribution classique de Puppy (qu’il est toujours possible de démarrer en mode VESA au prix de quelques manipulations).
Pour l’avoir en français il faudra télécharger un pack de langue.
Le bureau est d’aspect enfantin, on aime ou on déteste. On trouve un paquet non officiel, 2PDE, conçu pour Puppy/Toutou Linux 5.3 mais qui fonctionne avec la version 5.5 au prix de quelques bugs, permettant d’obtenir rapidement des thèmes « pro » et facilement paramétrables grâce à l’adjonction de menus ergonomiques. On aura plus d'informations et un lien de téléchargement ici : http://www.murga-linux.com/puppy/viewtopic.php?t=81125
Il existe une distribution proposant par défaut cet environnement, Tooppy Linux, basée sur Puppy Linux 5.4. Tous les renseignements et le téléchargement ici : http://tooppy.linux.free.fr/
L’accès au réseau local nécessite l’installation de paquets tels que Samba et Pnethood. Il faudra passer par une application spécifique pour se connecter au réseau avant de pouvoir y accéder par un gestionnaire de fichiers. Il est sans doute possible de paramétrer le système pour connecter le réseau local au démarrage, mais je n’ai pas poursuivi les investigations jusque-là, ce qui m’aurait demandé encore quelques heures de recherche et d’essais. La solution rapide que j’ai trouvée est de placer sur le bureau un lanceur pour Pnethood qui me permet de choisir la machine ainsi que le répertoire du réseau à connecter et de l'ouvrir dans un gestionnaire de fichiers.
La logithèque est limitée. On trouve beaucoup d’infos sur Internet et il existe des forums actifs en français ce qui permet de trouver la plupart du temps des réponses aux problèmes rencontrés. Pas de Libre ou Open Office disponible. On se contentera d’Abiword pour le texte et Gnumeric pour le tableur. Pas de Firefox non plus. La version Tooppy Linux, quant à elle, est compatible avec la logithèque Ubuntu ce qui donne accès à une logithèque beaucoup plus riche et aux logiciels cités ci-dessus.
Temps de démarrage du système sur le PC de test: Wary Linux 25 s, Tooppy Linux 38 s
Test d’occupation mémoire : Abiword , Gnuméric et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec SeaMonkey lancés en même temps: 290 Mo de RAM avec le pack 2PDE.
C’est une bonne solution pour un très vieux PC.
La version Tooppy Linux est l’une de mes distributions préférées mais elle nécessitera beaucoup de recherches et l’installation de paquets destinés à une autre version non disponibles dans le gestionnaire de paquets pour accéder facilement au réseau local. De plus l’installation en mode VESA s’avère complexe mais l’on n’aura pas ce souci si l’on dispose d’une carte vidéo pas aussi obsolète que la mienne.
Astuces Tooppy:
installer Tooppy en mode Vesa
Saisir pfix=nox en paramètre de boot pour démarrer en mode console. A l’invite de commande saisir xorgwizard pour configurer le mode vidéo. Choisir VESA, puis la résolution d’écran. Saisir ensuite xwin pour entrer dans le mode graphique.
Après installation sur le disque dur, les paramètres vidéo ne sont pas conservés. Il faudra donc, à partir d’un live CD ou d’un autre OS installé sur le disque dur, modifier manuellement le fichier xorg.conf qui se trouve dans le dossier /etc/x11/ . Activer la ligne Driver "vesa" ainsi que la ligne précédente qui identifie la carte vidéo et qui commence par Identifier en supprimant les # au début de chaque ligne .
Accéder facilement aux autres partitions
Pour retrouver sur le bureau les icônes des autres partitions, cliquer sur le « NU » de « MENU », puis choisir « Eventmanager des icônes des disques du bureau ». Dans l’onglet « Icônes du bureau », cocher « Afficher les icônes sur le bureau ». Enfin il faudra relancer le serveur X pour que les modifications apparaissent à l’écran. Pour ce faire, cliquer sur l’icône d’arrêt du système de la barre des tâches et choisir « Redémarrer le serveur X ».
Ces partitions ne sont pas automatiquement montées au démarrage. Pour y accéder en lecture et écriture il faut les monter. Amener le curseur de la souris sur le bord supérieur de l’écran pour faire apparaître la barre de lancement d’applications, puis cliquer sur l’icône 2pmount (la 3ème à partir de la gauche). Apparaît alors une fenêtre avec les différentes partitions. Il suffit de cocher celles que l’on désire monter. Tout ceci peut se faire aisément et à tout moment par l'appui sur la touche F12.
Slitaz
On aime ou on déteste le bureau proposé par défaut. La taille des polices d’affichage du texte des icônes du bureau et de la barre de menu est minuscule, pratiquement illisible pour ma vue défaillante en 1024x768 sur un écran LCD de 17 pouces. Je n’ai pas trouvé comment l’augmenter, cette option étant absente des menus de paramétrage de ces différents éléments. LXDE offre une approche spécifique de la gestion des paramètres des différents éléments, ce qui nécessite un peu de tâtonnements car les paramètres ne sont pas modifiables de façon centralisée.
Je n’ai pas à réussi à accéder au réseau local, et les messages posant des questions relatives au même problème sur les forums Internet sont restés sans réponse.
Cette distribution est extrêmement légère, mais complexe pour un non expert Linux.
Après l’avoir démarrée sur le Live CD, je n’ai pas réussi à l’installer en choisissant le live CD comme source de fichiers. Il m’a fallu créer une image ISO sur clé USB comme source. Mais la clé USB est facilement reconnue par le système.
Une fois installée sur le disque dur, j’ai été confronté à un bug me bloquant l’accès au TazPanel, application essentielle permettant d’accéder au téléchargement d’applications. J’ai trouvé une solution sur Internet en intervenant sur un fichier système: dans le fichier /etc/slitaz/httpd.config, il faut remplacer la ligne "/:root.*" par "s/:root.*/:root.*".
La logithèque est limitée. La gestion des paquets se fait par l’intermédiaire du TazPanel, en fait un navigateur Web, et n’est pas très conviviale et pratique. Pas de Libre ou Open Office disponible. En revanche Firefox l’est.
J’ai essayé à plusieurs reprises de l’installer pour la tester en raison des éloges trouvés sur Internet, mais j’ai été à chaque fois très déçu en dépit des efforts entrepris pour apprendre à la paramétrer et n’ai pas réussi à répondre à mon cahier des charges. A réserver aux bricoleurs Linux patentés. Son seul avantage est sa très grande légèreté, environ 80 Mo d’occupation sur le disque dur et 30 Mo en image iso.
Temps de démarrage du système sur le PC de test: 25 s.
Test d’occupation mémoire : le seul navigateur que j’ai réussi à configurer pour lire les vidéos Youtube est Iron Web Browser (basé sur Chrome). Abiword, Gnumeric et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Iron Web Browser lancés en même temps : 170 Mo de RAM.
Lubuntu 13.10
C’est Ubuntu avec l’environnement graphique LXDE, réputé encore plus léger qu’Xfce.
Lubuntu existe en live CD permettant de tester le système sans l'installer. L'installation peut se faire à paritir de l'interface. Si l'on a des problèmes de carte graphique il est possible de démarrer en mode VESA. Pour cela, à partir du menu de boot du CD, il faut appuyer sur F6 pour faire apparaître les options de démarrage, supprimer "quiet splash--" en fin de ligne de commande et ajouter "nomodeset xforcevesa".
Cette distribution répond au cahier des charges sans pratiquement rien avoir à configurer ou installer. L’accès au réseau Windows est reconnu immédiatement. Attention, avec le gestionnaire de fichiers proposé par défaut sous Lubuntu, PCManFM, il faut cliquer sur "Aller à", "Disques réseaux" pour accéder au réseau. La partition destinée aux fichiers utilisateur n'est pas montée automatiquement, il faudra paramétrer le système pour qu'elle le soit au démarrage si on le souhaite.
La logithèque est riche. Il est facile de trouver sur Internet des réponses aux problèmes rencontrés (ça reste Ubuntu).
La mémoire vive est peu sollicitée.
Temps de démarrage du système sur le PC de test: 53 s
Test d’occupation mémoire : Libre Office Writer, Calc et le visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Chromium (Firefox plante sur mon PC avec Youtube et certains sites) lancés en même temps donnent une occupation RAM de 260 Mo.
C’est selon moi l'une des meilleures solution si le PC est trop ancien pour permettre un usage confortable de Linux Mint.
Debian Xfce 7.2
Ma très vieille carte graphique ne fonctionnant qu’en mode Vesa il m’a été Impossible de démarrer le live DVD, quelles que soient les options de démarrage tentées. J’ai donc procédé directement à l’installation du système. La procédure est assez claire à condition d’avoir de très bonnes connaissances dans l’installation d’un système Linux et son repérage des partitions.
Après l’installation, le fichier /etc/x11/xorg.conf permettant de configurer entre autres le driver vidéo étant absent, il m’a fallu, à partir d’un autre système qui fonctionnait en Vesa, importer un fichier xorg.conf basique pour réussir à démarrer l’interface graphique et ne plus avoir d’écran noir. Pour des explications détaillées on pourra se reporter à l'article "Résoudre les problèmes d'écran noir au démarrage sous Linux".
On ne devrait avoir aucun de ces problèmes avec une carte vidéo moins obsolète que la mienne.
On a automatiquement accès au réseau local Windows sans qu’il soit nécessaire de paramétrer ou d’installer quoi que ce soit.
La partition indépendante contenant les fichiers et données personnelles est accessible mais pas montée automatiquement au démarrage, ce qui pourra se paramétrer si on le souhaite.
La logithèque est riche (Debian est l’une des distributions majeures de Linux) avec le gestionnaire de paquets Synaptic, assez convivial, permettant de classer les applications par catégories.
Il sera aisé de trouver sur Internet des solutions aux problèmes rencontrés.
La francisation du système est parfaite. Pour les applications on trouvera facilement des packs de langue.
La mémoire est peu sollicitée, le déplacement et le redimensionnement des fenêtres restent relativement fluides même sur ma très vieille machine.
Temps de démarrage du système sur le PC de test : 46 s
Test d’occupation mémoire : Libre Office Write, Calc et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Iceweasel lancés en même temps donnent une occupation RAM d’environ 235 Mo.
Debian est une très bonne surprise. Cette distribution répond parfaitement au cahier des charges sans pratiquement rien avoir à installer ou paramétrer, tout en restant légère et utilisable sur mon très vieux PC. C’est l’une de mes distributions préférées. Choisir Debian c’est aussi être certain d’avoir une distribution stable et pérenne. La contrepartie de cette stabilité, c’est que l’on ne disposera pas des toutes dernières versions des logiciels.
Toutou Wolx 5.5
Voici une distribution entièrement française, fraichement sortie, basée sur Wary Linux 5.5 testée précédemment.
Le live CD peut démarrer en mode Vesa si on le souhaite, ce qui sera utile pour une très vieille machine comme mon PC de test.
Au premier démarrage apparaissent plusieurs fenêtres destinées à faciliter les tâches de configuration au débutant. On nous propose ainsi d’installer le plugin Flashplayer nécessaire aux visionnages de vidéos sur les sites comme Youtube. On a même le choix entre plusieurs versions de ce plugin, les dernières pouvant poser problème avec de vieux processeurs AMD, ce qui, au passage, me permet de comprendre pourquoi il m’est arrivé de rencontrer des difficultés avec mon PC de test pour la lecture de vidéos sur d’autres distributions.
Comme pour les autres distributions de la famille Puppy, les partitions sont automatiquement montées en lecture et écriture à l’ouverture, facilitant leur utilisation par les moins aguerris à Linux.
Alors que tous les paquets nécessaires au partage d’un réseau Windows (Samba, PNetHood) sont supposés être installés, les dossiers de partage du PC Windows ne sont pas visibles. Le problème a été résolu en (ré)installant le paquet samba-full Wary- Racy
Toutou Wolx est bâtie sur une version plus récente de Puppy que la Tooppy Linux testée précédemment. Elle se distingue également de Wary Linux par les paquets logiciels inclus dans la distribution ainsi que par certaines fonctionnalités. C’est notamment le navigateur Opéra qui est choisi ici plutôt que SeaMonkey, plus lourd.
On disposera de la même logithèque que Wary, Tooppy, et la recherche sur Internet de solutions aux problèmes rencontrés sera valable pour les trois distributions.
Temps de démarrage du système sur le PC de test : 35 s.
Test d’occupation mémoire : Abiword , Gnuméric et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Opera lancés en même temps: 190 Mo de RAM. Toutou Wolx fait dans ce domaine beaucoup mieux que ses très proches parents Wary et Tooppy, sans doute en raison du choix d’Opera en lieu et place de SeaMonkey.
Voilà trois distributions sœurs qui conviennent même à de très vieux PC et entre lesquelles vous pourrez choisir en fonction de votre sensibilité. On a là la démonstration que Linux est un monde actif et généreux où l’on peut véritablement trouver distribution à son goût à la nuance près. J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de cette famille de distributions.
Fedora Live 19 Xfce
Le DVD Fedora 19 permet l’installation de la distribution sur le disque dur ou le démarrage en live DVD. Il existe également une version personnalisée Xfce ne nécessitant qu'un CD.
Compte tenu de ma carte graphique obsolète j’opte pour l’installation en mode vidéo de base.
Le logiciel d’installation est assez convivial et offre de nombreuses options. J’ai particulièrement apprécié la possibilité de choisir parmi un vaste choix d’environnements graphiques, ainsi que la possibilité d’installer des fonctionnalités complémentaires sous forme de « briques » logicielles explicites. Il faudra toutefois avoir une bonne connaissance de la gestion des partitions sous Linux pour une installation personnalisée. Attention, si l'on fait l'installation à partir du live CD personnalisé Xfce le clavier est en anglais et cela pourra poser des problèmes lors de la saisie des mots de passe, les caractères saisis n'étant pas visibles. Lors d'une première installation je n'ai pu ouvrir de session et c'est lors de la réinstallation que j'ai compris la nature du problème.
Le premier démarrage se fait avec succès, les caractéristiques vidéo ont bien été prises en compte. Attention, lors de l’installation, de bien mettre en place un compte utilisateur, car même si le logiciel d’installation ne l’impose pas, ne pas en mettre conduit à empêcher l’ouverture d’une session.
Le réseau local n’est pas reconnu d’emblée. Je n’ai pas réussi à me connecter à ce réseau malgré l’installation des paquets complémentaires Samba. Mes recherches de solution au problème via Internet sont restées vaines.
L’accès à la partition destinée aux fichiers et documents personnels se fait aisément mais il faut en effectuer le montage lors du 1er accès. On pourra paramétrer un montage automatique de la partition au démarrage du système si nécessaire.
C’est Midori (dérivé de Firefox) qui est choisi comme navigateur par défaut. J’ai été confronté à des plantages du navigateur lors de recherches, ainsi qu’à des plantages de Yum Extender, le gestionnaire graphique de paquets, lors de la tentative d’installation de nouveaux paquets.
Le déplacement et le redimensionnement de fenêtres est peu fluide ; les ressources CPU sont très sollicitées malgré le bureau Xfce.
Temps de démarrage du système sur le PC de test : 1 min 15 s
Test d’occupation mémoire : Libre Office Writer, Calc et le visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Firefox lancés en même temps donnent une occupation RAM de 300 Mo.
Avec cette distribution le cahier des charges n’a donc pu être rempli. J’ai de plus été confronté à de fréquents plantages. Si l’on ajoute à cela un système assez gourmand en ressources, Fedora s’est montrée décevante sur mon PC de test.
OpenSUSE 12.3 Xfce
Le DVD de la distribution ne permet le démarrage en live qu’avec les bureaux Gnome ou KDE. Pour disposer des environnements Xfce ou LXDE, il faut passer par l’installation sur disque dur.
L’installation ne posera pas de problème si l’on choisit une installation automatique. En revanche l’installation personnalisée est peu évidente. Il m’a fallu du temps pour comprendre la logique du logiciel afin de réussir à installer cette distribution sur la partition de mon choix. Il faudra également avoir de solides connaissances dans les principes de partitionnement sous Linux.
Le choix de l’environnement graphique se fait aisément, il suffit de cocher le bureau désiré parmi ceux disponibles (Gnome, KDE, Xfce, LXDE).
Sur mon PC de test avec sa carte vidéo obsolète le premier démarrage aboutit à un écran noir. Ce problème a été résolu en suivant la procédure décrite lors du test de la distribution Debian pour lancer l’environnement graphique en mode Vesa. Pour des explications détaillées on pourra se reporter à l'article "Résoudre les problèmes d'écran noir au démarrage sous Linux". Avec une carte graphique correcte on ne devrait pas rencontrer de difficulté.
Le navigateur Firefox, installé par défaut, lit sans problème les vidéos sur Youtube sans que cela nécessite d’installations complémentaires.
Le réseau local Windows est reconnu mais il m’a d’abord été impossible d’y accéder. Après recherches il s’est avéré qu’il s’agissait d’un problème de pare-feu : il est activé par défaut en bloquant les activités réseau. Il convient donc de le configurer en autorisant les activités du client Samba permettant le partage avec un réseau Windows.
Les autres partitions sont reconnues d’office mais doivent être montées pour être accessibles. Il conviendra de paramétrer un montage automatique au démarrage si l’on souhaite faciliter l’accès à la partition destinée aux fichiers et documents personnels.
On trouve facilement sur Internet réponse aux problèmes rencontrés, cette distribution étant une des distributions majeures du système Linux.
La logithèque est riche mais beaucoup moins importante que celle de la famille Debian, Ubuntu et ses dérivés.
Le système d’exploitation est imparfaitement francisé. Le déplacement et le redimensionnement des fenêtres est peu fluide sur mon très vieux PC de test. Les ressources CPU sont très sollicitées. A l’usage on arrive très vite à la saturation des ressources ce qui rend le PC difficilement utilisable.
Temps de démarrage du système sur le PC de test : 51 s
Test d’occupation mémoire : Libre Office Write, Calc et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Firefox lancés en même temps donnent une occupation RAM d’environ 360 Mo. C’est l’un des systèmes les plus lourds parmi ceux testés jusqu’à présent.
Cette distribution, même avec des environnements de bureau allégés tels Xfce ou LXDE, ne pourra convenir qu’à des configurations matérielles suffisamment musclées et donc qu’à des PC pas trop anciens.
Lemmabuntüs 1.03
Lemmabuntüs est une version allégée d’Emmabuntüs, basée sur le bureau LXDE. Au démarrage du live CD, le mode Vesa n’est pas proposé en option. Ceux qui ont des problèmes de carte graphique pourront néanmoins forcer le démarrage dans ce mode en suivant la procédure indiquée dans le test de la distribution Lubuntu. On pourra également se reporter à l'article "Résoudre les problèmes d'écran noir au démarrage sous Linux".
L’installation peut se faire à partir du système d’exploitation démarré en live CD. Elle est assez facile à effectuer.
On se retrouve au démarrage avec un bureau envahi de liens en rapport avec l’association Emmaüs. Un message d’accueil apparaît, proposant d’effectuer diverses actions en soutien à l’association. On pourra détester ce prosélytisme et avoir le sentiment que cette distribution n’est pas destinée à tous publics mais aux personnes souhaitant promouvoir l’association Emmaüs.
Au 1er démarrage une boîte de dialogue nous propose l’installation des codecs et plugins non libres (tels flash player). Ainsi l’on aura plus facilement accès aux vidéos sur les sites Internet tels Youtube sans aucun paramétrage ou installation supplémentaire.
D’office le cairo-dock, qui permet d’avoir une barre de lancement d’applications avec effets visuels 3D, est installé. Il sera préférable de le désinstaller sur de très vielles configurations, car gourmand en ressources vidéo et donc susceptible de ralentir le PC.
Les autres partitions du disque dur sont montées automatiquement, ce qui facilitera l’usage aux personnes venant de Windows et sans expérience sur Linux.
Le son n’était pas audible au départ ; j’ai cru à un problème de configuration, mais en fait il s’agissait d’un simple problème d’activation par défaut d’une option de sourdine dans le réglage du volume sonore. Cela pourra perturber des utilisateurs novices en informatique.
Une première tentative de mise à jour du système me propose de ne l’effectuer que de façon partielle en raison de la non-disponibilité de certains paquets, ce que j’accepte, mais la mise à jour ne se fait pas. En fait il faut répondre non, décocher les paquets posant problème dans la liste, et lancer ensuite la mise à jour.
Après mise à jour le réseau local Windows est reconnu automatiquement et visible dans le gestionnaire de fichiers, PCManFM qui, rappelons-le, nécessite que l’on clique sur « Aller à », « Disques réseaux » pour faire apparaître les réseaux locaux.
En bureautique, c’est la suite Open office qui est installée par défaut. La francisation des menus système n’est pas parfaite. De nombreux logiciels sont installés d’emblée avec la distribution, notamment des applications éducatives.
A l’usage le système manque de fluidité sur mon très vieux PC de test, le dock Cairo y contribuant certainement.
Cette distribution étant basée sur Ubuntu, on disposera de la riche logithèque de cette dernière distribution et de ses nombreuses ressources sur Internet en cas de problème.
Temps de démarrage du système sur le PC de test : 46 s
Test d’occupation mémoire : Open Office Writer, Calc et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Firefox lancés en même temps donnent une occupation RAM d’environ 340 Mo.
La distribution est simple d’utilisation et le cahier des charges est respecté sans pratiquement aucun paramétrage ou installation complémentaire. Le système est toutefois assez gourmand en ressources et ne conviendra pas pour de très vieux PC. Dans ce cas, et si l’on souhaite une distribution proche, on lui préférera Lubuntu sur laquelle elle est basée. Les concepteurs de cette distribution auraient cependant intérêt à en éclaircir la finalité : est-elle destinée principalement aux associations Emmaüs dans le cadre de la récupération et la réhabilitation de vieux PC, ou bien s’adresse-t-elle également au grand public, auquel cas il conviendrait d’en gommer l’aspect prosélyte qui pourra rebuter (notons toutefois qu’il est possible de supprimer les liens présent sur le bureau et de désactiver la fenêtre d’appel à soutien).
VectorLinux 7 standard édition gold
Cette distribution appartient à la lignée des distributions Slackware. La version Edition Gold ne propose pas de démarrage en live CD ; pour ce faire il faudra se reporter sur l’édition Live. L’installation est assez simple si l’on dispose des connaissances de base dans le système de gestion des partitions Linux. Elle propose une liste de fonctionnalités à choisir d’installer ou non, un gros point positif. On peut trouver sur Internet des tutoriels d’installation.
L’installation se fait en deux temps. Au premier démarrage il faut finaliser la configuration par le choix de la localisation et du mode vidéo (parfait pour ma carte graphique qui nécessite le mode VESA), après quoi le système redémarre.
La distribution est en langue anglaise. Pour traduire les menus en français il faut modifier le fichier /etc/profil.d/lang.sh en remplaçant la ligne « export LANG=en_US » par « export LANG=fr_FR ». Mais avec la version 7, sur mon PC, on aboutit à des bugs : traductions imparfaites, perte de l’accès aux autres partitions, plantages fréquents du gestionnaire de fichiers. Les applications sont également en anglais, il faudra les franciser individuellement si des packs de langue existent.
Cette version propose l’environnement de bureau Xfce. Il est d’aspect agréable et moderne, et un lanceur d’applications en 3D (Cairo-dock) est installé d’office. Le déplacement et le redimensionnement des fenêtres manquent de fluidité sur mon PC de test.
Avec cette distribution les efforts de configuration sont à faire au moment de l’installation. Si celle-ci est correctement faite, il n’y a pratiquement plus rien à paramétrer pour répondre au cahier des charges.
Les autres partitions sont reconnues automatiquement mais pas montées au démarrage. Il faudra donc paramétrer un montage au démarrage de la partition destinée aux fichiers et documents personnels si l’on souhaite y accéder très facilement.
Le réseau local Windows est reconnu d’emblée, mais je n’ai pu y accéder qu’en lecture.
Firefox est installé par défaut et on lit sans problème les vidéos sur Youtube.
Les suites bureautiques Openoffice et Libreoffice sont disponibles. La logithèque est riche.
Il sera plus difficile que d’autres distributions d’obtenir de l’aide sur Internet, encore moins en français. Comme elle est basée sur Slackware on pourra se reporter à l’aide proposée pour cette distribution.
Temps de démarrage du système sur le PC de test : 67 s
Test d’occupation mémoire : Libre Office Write, Calc et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Firefox lancés en même temps donnent une occupation RAM d’environ 300 Mo.
Une solution qui peut être intéressante si l’on souhaite un bureau très moderne avec des effets 3D et que l’on dispose d’un PC moins obsolète que le mien. Elle nécessite un peu d’expérience avec Linux pour l’installation mais ensuite il n’y a pratiquement plus rien à paramétrer. Il faudra toutefois accepter d’avoir un système d’exploitation en anglais, ou au mieux mal francisé à condition toutefois que les bugs que j’ai rencontrés après francisation ne soient liés qu’à ma configuration matérielle.
HandyLinux
Cette distribution est proposée en live CD, il sera donc possible de la tester sans installation. Le logiciel d’installation n’est pas intuitif pour un partitionnement manuel mais ne devrait pas poser de problème dans le cas d’une installation par défaut.
Au 1er démarrage j’ai été confronté à un écran noir en raison de ma carte graphique obsolète, problème que j’ai résolu en suivant la démarche indiquée lors du test de la distribution Debian. Pour des explications détaillées on pourra se reporter à l'article "Résoudre les problèmes d'écran noir au démarrage sous Linux". Là aussi on ne devrait rencontrer aucune difficulté dans la très grande majorité des cas.
Cette distribution est basée sur une Debian Xfce. Le menu proposé est inhabituel : il se présente sous la forme d’une fenêtre à onglets. Les catégories proposées sont claires, bien francisées (c’est une distribution francophone). Cette présentation conviendra à des personnes peu habituées au système Linux, voire même à l’informatique en général. Elle s’avérera peut-être moins pratique pour ceux qui recherchent la productivité, l’accès à des programmes précis par ce biais étant moins rapide car il faudra effectuer davantage d’opérations pour y parvenir. On aura alors intérêt à se créer un lanceur d’applications, ou à revenir à un menu classique en suivant le tutoriel suivant: http://handylinux.org/documentation/doku.php/evolution
Le réseau local est reconnu d’emblée sans aucun paramétrage ou installation supplémentaire.
Les autres partitions ne sont pas montées automatiquement et imposent pour ce faire la saisie du mot de passe administrateur ce qui pourra perturber les non-initiés au monde Linux. Si l’on veut accéder plus facilement à la partition destinée aux documents et fichiers personnels, on aura intérêt à paramétrer son montage au démarrage du système.
C’est Chromium (dérivé de Chrome) qui est choisi comme navigateur par défaut. Les plugins Flash permettant de lire les vidéos sur les sites comme Youtube sont préinstallés.
A l’usage l’interface manque de fluidité, indice d’une forte consommation des ressources matérielles.
Temps de démarrage du système sur le PC de test : 49 s
Test d’occupation mémoire : Libre Office Writer, Calc et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Chromium lancés en même temps donnent une occupation RAM de 368 Mo. C’est l’une des plus lourdes distributions testées dans cet article.
Cette distribution ne conviendra pas à des machines aux ressources matérielles trop limitées. Elle s’avère gourmande malgré l’usage du bureau Xfce. Se présentant comme désireuse de faciliter l’usage de l’informatique aux débutants, elle fait le pari d’une approche différente et novatrice de l’accès aux applications et fonctions du système. A chacun d’apprécier si cette approche lui convient ou non et lui facilite l’usage de l’informatique en la testant sans risque à l’aide du live CD. Les personnes rôdées aux interfaces plus classiques seront peut-être moins séduites.
PCLinuxOS LXDE
Cette distribution est dérivée de Mandrake Linux qui s’inscrit dans la lignée Red Hat des distributions Linux.
On ne trouvera pas de numéro de version de PC Linux OS. En effet il s’agit d’un système qui se met à jour automatiquement sans qu’il soit nécessaire de passer par le stade d’une nouvelle version (c'est une "rolling release" en anglais, qui peut se traduire par « publication continue ») ce qui facilite sa maintenance et permet de disposer plus rapidement des dernières versions des applications.
La distribution est proposée en live CD permettant de tester l’OS et de l’installer si on le souhaite. On dispose d’une option de démarrage en mode graphique sans échec très utile pour les très vieilles configurations ou les cartes vidéo exotiques. L’interface d’installation est assez simple et claire.
Le système, une fois installé, reste en langue anglaise. Il faut passer par un utilitaire de configuration afin d’installer un pack de localisation dans la langue de son choix. Il faudra d’abord effectuer une mise à jour du système avant de relancer la procédure qui est assez longue. Il faudra encore rebooter pour que les changements s’effectuent. La francisation est imparfaite.
Le réseau local Windows est reconnu d’emblée. Les autres partitions du disque dur sont automatiquement montées en lecture et écriture.
On dispose de nombreuses options de paramétrages de l’interface et du système avec des outils de gestion centralisée.
Les plugins Flash Player permettant de visionner les vidéos de sites tels Youtube sont installés automatiquement.
LibreOffice n’est pas installé par défaut mais une entrée du menu permet le lancement de l’installation en langue française sans avoir à passer par le gestionnaire de paquets.
Cette distribution est orientée grand public et destinée à faciliter son utilisation par les non experts Linux. Elle reste peu connue en France, sans doute en raison de sa gestion non native de la langue française.
Le déplacement et le redimensionnement des fenêtres manque de fluidité sur mon PC de test.
Temps de démarrage du système sur le PC de test : 50 s
Test d’occupation mémoire : Libre Office Write, Calc et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Firefox lancés en même temps donnent une occupation RAM d’environ 365 Mo. C’est l’une des distributions les plus lourdes parmi celles testées.
Cette distribution répond au cahier des charges sans pratiquement aucun paramétrage ou aucune installation supplémentaire à effectuer. Elle conviendra bien à des personnes peu à l’aise avec le monde Linux car orientée grand public par les facilités de gestion du système qu’elle propose ainsi que par son système de mise à jour en continue. Il faudra toutefois disposer d’un PC moins obsolète que mon PC de test compte tenu de sa lourdeur. Son seul inconvénient est la non prise en charge native de la langue française, ce qui est dommage car elle présente des atouts indéniables.
Bodhi Linux 3.0
Bodhi Linux est une distribution de taille très légère tenant sur un simple CD permettant de tester l’environnement et de l’installer si on le souhaite. Une option de démarrage en mode graphique de secours est proposée, parfait pour mon très vieux PC de test. Le bureau s’ouvre sur une page d’accueil proposant un guide de démarrage rapide de Bodhi Linux, mais en anglais.
L’installation se fait en anglais. Une installation par défaut sur l’ensemble du disque dur ne devrait poser que peu de difficultés. En revanche une installation personnalisée à côté d’autres distributions nécessitera une parfaite connaissance de la gestion des partitions du système Linux.
Lors de l’installation est proposée la configuration des paramètres de localisation linguistique et géographique, mais le système et le clavier restent en anglais après démarrage. Il faudra donc se rendre dans les paramètres du système pour configurer à nouveau la langue et le clavier. La francisation reste imparfaite, certains boutons, ainsi que certaines applications, restant en anglais.
L’environnement de travail est d’aspect moderne, dans les tons noirs et gris, et s’anime d’effets visuels. Il est facilement paramétrable. Cependant, en mode graphique de base, il manque de fluidité. La distribution ne sera donc pas à recommander pour de très vieux PC avec une carte graphique basique.
La distribution n’installe pas par défaut de gestionnaire de logiciels en mode graphique. Le guide de démarrage rapide, Quick Start, qui s’affiche au démarrage, propose différentes méthodes d’installation d’applications : à partir du navigateur, en installant le gestionnaire de paquets Synaptic, ou bien en ligne de commande. La logithèque est très riche puisque la distribution est basée sur Ubuntu.
Le gestionnaire de fichiers proposé par défaut n’affiche ni les autres partitions, ni les réseaux, et n’offre aucune option de paramétrage. En installant un autre gestionnaire de fichiers (Thunar, PCManFM…) on y aura accès sans difficultés, la distribution ayant installé nativement toutes les applications système nécessaires à l'accès aux réseaux et partitions.
Pour tester la lecture de vidéos sous Youtube il m’a fallu installer Firefox, le navigateur Midori proposé par défaut plantant régulièrement sur mon PC de test.
Cette distribution étant basée sur Ubuntu, on trouvera facilement sur Internet réponse aux problèmes rencontrés avec le système. En ce qui concerne les difficultés avec l’interface graphique ce sera peut-être moins évident, l’environnement de bureau utilisé, Enlightenment, étant peu répandu. Dans ce cas la maîtrise de la langue de Shakespeare sera fortement recommandée.
Temps de démarrage du système sur le PC de test : 57 s
Test d’occupation mémoire : Libre Office Write, Calc et visionnage d’une vidéo sur Youtube avec Firefox lancés en même temps donnent une occupation RAM d’environ 414 Mo. C’est une surprise, cette distribution présentée comme très légère s’avérant être la plus lourde parmi celles testées.
En conclusion : voici une distribution avec un environnement de travail d’aspect moderne, répondant assez facilement au cahier des charges. Elle ne fait toutefois pas partie des plus légères et conviendra à des PC aux petites configurations matérielles mais pas trop anciennes.
TABLEAU DE SYNTHESE DU TEST DES DISTRIBUTIONS LINUX POUR UN SECOND PC DE TRAVAIL OU DE SECOURS
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Depuis novembre 2015 les tests des distributions sont établis sur une machine moins obsolète que celle ayant servi pour cet article afin de mieux refléter la réalité de ce que l'on trouve comme second PC à cette date. Voir l'article Un second PC de travail ou de secours: vieux PC.